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Pourquoi le boycott académique d’Israël.
Actualisé partiellemnt le 30 mai 2018.
1. Oppression sans fin. Cette année le plan de partage inique de la Palestine voté par l’ONU en 1947, suivi en 1948 par la Nakba ou Catastrophe, aura 70 ans. L’occupation de la Cisjordanie, de Jérusalem-Est, de la Bande de Gaza et du plateau du Golan, elle, aura un demi-siècle. Tant d’années après, le peuple palestinien vit toujours sous la botte militaire, privé de son droit à une vie digne, juste et libre. La répression au quotidien par les forces de l’ordre israéliennes va toujours de pair avec des violations graves du droit international et des droits de l’homme. 2016 a été une année de violence souvent mortelle pour les Palestiniens vivant en Cisjordanie, le Bande de Gaza ou Israël. Pour les enfants en particulier, 2016 a été l'année des pires abus, des balles réelles étant de plus en plus utilisées contre eux: 35 enfants palestiniens ont été tués par des soldats, policiers et colons armés, ce qui en fait l'année la plus meurtrière pour les enfants depuis une décennie. Presque 7 000 Palestiniens, dont 400 enfants, continuent de croupir dans les prisons israéliennes, victimes d'abus et de torture. Toujours en 2016, les vols de terres palestiniennes et les démolitions de maisons se sont encore accélérés: la politique raciste des démolitions, non seulement au détriment des habitants de la Cisjordanie et Jérusalem-Est mais aussi au détriment de citoyens palestiniens de l'État israélien, a frappé un nombre de personnes record depuis 2009. Il n'y a pas de fin à la politique de nettoyage ethnique et l'expansion des colonies, tout au contraire: la situation s'empire chaque jours et en l'absence de sanctions internationales l'État hébreu se comporte avec toujours plus d'insolence (voir le grand mépris avec lequel ses politiciens ont réagi à la résolution 2334 du Conseil de Sécurité condamnant sa politique colonisatrice).
Toutes les nuits, les Palestiniens vivent sous la terreur et la violence des raids armés et de kidnapping d'adultes et/ou enfants vers une destination inconnue. Tous les jours, pendant de longues heures ils sont contraints de faire la queue aux centaines de check-points qui les privent de leur liberté de mouvement, volent leur temps, volent leur vie. En attendant qu'ils puissent passer, ils doivent y subir l’arbitraire, l'humiliation et la violence (parfois mortelle) racistes par les militaires et gendarmes. Dans la Bande de Gaza, d'autre part, trois ans après la dernière invasion meurtrière, presque 2 millions Gazaouis (la plupart étant des réfugiés) survivent à grande peine sous un blocus médiéval et barbare qui dure déjà presque 10 ans. Les ravages et destructions de l'infrastructure (dans les domaines de l'eau potable, l'énergie, la santé, l'éducation, etc.) et les conditions de vie inhumaines (pour les enfants en premier lieu), associées à des attaques militaires récurrentes, ont produit une situation hallucinante et sans issue. Cette situation n'est pas dûe, en effet, à une catastrophe naturelle mais elle est "man-made", c-à-d fabriquée par les politiciens israéliens de plusieurs années. Aussi, l'hypothèse qu'il s'agit d'une politique de génocide graduelle, gagne de plus en plus en crédibilité. Les réfugiés palestiniens de 1948 et 1967 et leurs descendants, enfin, continuent de dépérir dans les camps répandus dans les Territoires Occupés et le monde arabe. Leur situation catastrophique est encore accrue par la guerre en Syrie, leur retour en Palestine leur étant refusé cruellement par l'État hébreu pour des raisons racistes.
2. Apartheid et dépossession. L’oppression des Palestiniens par l’État israélien comprend beaucoup plus que l‘occupation militaire. Les auteurs académiques d'un rapport récent, publié sous la dénomination d'une commission de l'ONU, sur "les pratiques israéliennes envers le peuple palestinien" [1] concluent "que les éléments de preuve disponibles établissent hors de tout doute raisonnable qu'Israël est coupable de politiques et de pratiques qui constituent le crime d'apartheid défini juridiquement dans les instruments du droit international". Le rapport offre une analyse détaillée de la législation, les politiques et les pratiques israéliennes qui permettent à Israël d'opérer un régime d'apartheid qui "domine le peuple palestinien dans son ensemble", c'est-à-dire qu'il n'est pas limité aux Territoires Occupés mais implique aussi les Palestiniens d'Israël et les réfugiés. En droit international, "l'Organisation des Nations Unies et ses agences, ainsi que tous les États membres, ont l'obligation juridique d'agir dans la mesure de leurs capacités pour prévenir et punir les cas d'apartheid qui sont portés à leur attention." De même, "les institutions de la société civile et les individus ont également le devoir moral d'utiliser les instruments dont ils disposent" (p. 53 du rapport), un de ces instruments légitimes étant le boycott.
Outre la ségrégation raciale et la discrimination raciale institutionnalisées, les Palestiniens sont confrontés, depuis 1948, à une politique coordonnée de dépossession de la Palestine: dépossession de son territoire, de ses ressources naturelles et matérielles et son économie, destruction de son patrimoine urbain et de ses paysages, l'effacement de son histoire, de sa culture et de son identité. En bref, ce qui est visé par leurs oppresseurs, c'est le démembrement complet du tissu social et politique de la Palestine. Le sociologue israélien, Baruch Kimmerling, a caractérisé la politique israélienne de "politicide". Comme le prévoyait déjà Moshe Dayan, en 1967, les Palestiniens qui refusent de partir doivent se résigner à "vivre comme des chiens", c'est-à-dire sans dignité, dans des «bantoustans» séparés et impuissants. La similitude avec l'Afrique du Sud est en effet frappante: "les architectes de l'apartheid (sud-africaine) adoptaient aussi une stratégie du soi-disant «grand apartheid» pour assurer la suprématie blanche à long terme à travers la partition géographique du pays en zones blanches (la plus grande partie du pays) et les régions noires désarticulées" (voir le rapport, p.46).
3. Les universités israéliennes sont profondément complices par la conception, la mise en œuvre, la justification et le blanchiment de ce régime israélien d’oppression et de ses graves violations du droit international. Elles produisent de la recherche, du savoir et les outils techniques qui permettent et justifient le déni permanent des droits des réfugiés palestiniens, une politique illégale de transfert de population, de démolition de maisons, de murs d’apartheid, de massacres aveugles, et du vol de terres, d’eau et de ressources naturelles. Cette politique est conçue pour ancrer et faciliter le nettoyage ethnique systématique des Palestiniens autochtones dans le but de construire et d’étendre un État juif suprématiste. Les institutions académiques d’Israël sont des partenaires actifs et indispensables de ce régime d’oppression coloniale et d’apartheid. Elles ont activement participé au développement de systèmes d’armement et de doctrines militaires, dont les doctrines Dahiya et Hannibal de « force disproportionnée » contre la population civile, qui ont donné corps à la politique interdite de la terre brûlée déployée dans les guerres récentes d’Israël contre le Liban et contre Gaza.
De plus, les universités israéliennes pratiquent une discrimination systématique contre les étudiants « non juifs » pour les inscriptions, l’éligibilité au logement, l’aide financière et imposent des processus restrictifs destinés à exclure systématiquement les étudiants palestiniens de la vie académique.
L’armée, affirmant son lien organique avec les universités, est souvent présente physiquement sur les campus. Beaucoup de professeurs, d’ailleurs, sont de hauts officiers (de réserve). Plusieurs universités offrent des programmes spéciaux au bénéfice du personnel de la défense et la sécurité et/ou disposent d'un centre d'étude sémi-militaire dédié à la "sécurité nationale".
En matière de technologies, plusieurs universités sont directement impliquées dans le complexe militaro-industriel: le «Technion» (à Haïfa), en particulier, collabore étroitement avec les quatre plus grandes entreprises d'armement d'Israël et contribue activement au développement de systèmes d'armes de haute technologie (p.ex. celle de drônes de combat). Il fournit même un cours adressé aux futurs vendeurs d'armes. Ces vendeurs bénéficient en tout cas d'un avantage important par rapport à leurs concurrents internationaux: ils affichent que leurs produits sont "testés dans le combat": les territoires occupés, en effet, leur servent de "laboratoire" et les près de 5 millions de Palestiniens de "cobayes". Il en va de même, mutatis mutandis, pour la technologie de "sécurité": grâce à la collaboration entre les universités, le secteur de la technologie, les services de renseignement de l'armée et les compagnies de "sécurité intérieure" ("homeland security") et grâce à l'expertise acquise dans l'oppression des Palestiniens, Israël se développe de plus en plus en une plaque tournante mondiale en matière de systèmes de sécurité. Les "péchés d'Israël", on pourrait dire, sont "bons pour les affaires".
4. Complicité académique. L'importance stratégique pour Israël de la science et la haute technologie (« high-tech ») fait comprendre pourquoi le boycott académique provoque encore plus de paranoïa de la part de l'establishment israélien et ses lobbies à l'étranger que le BDS économique. Il contribue, en effet, à démasquer l'infrastructure idéologique de l'État colonialiste et d'apartheid. En plus, les réalisations scientifiques et high-tech (de même que les productions artistiques) forment des atouts majeurs de la campagne de "Brand Israel". Lancée en 2005, elle vise à rendre Israël attrayant pour un public occidental en tant que pays «normal», c'est-à-dire occidental, innovatif et démocratique, facilitant de telle manière la dissimulation de la réalité des violations des droits de l’homme.
Aucune université ou faculté israélienne, remarquons-le, ne s'est distanciée de l'occupation militaire ou de l'apartheid. Aucune n'a condamné les invasions meurtrières de la Bande de Gaza ou le blocus. Au contraire: elles ont applaudi les agressions punitives et ont récompensé leurs étudiants-soldats qui y ont participé. Pas une seule non plus n'a exprimé sa solidarité avec les collègues palestiniens victimes de discrimination et de violence. Des académiques courageux, toutefois, ont bien critiqué la politique colonialiste de leur pays, certains d'eux soutenant également la campagne de boycott (le boycott dit "de l'intérieur). Hélas, ils ne sont pas nombreux (quelques centaines sur un total d'à peu près 9 000). Aujourd'hui, ils sont victimes de campagnes de haine contre eux (par exemple par l'ONG Monitor, fondée à l'Université Bar-Ilan, et Im Tirzu) et de mesures répressives de la part des autorités. Ils ont besoin de notre solidarité et soutien.
5. "Pourquoi Israël?" L’État hébreu est une puissance militaire mondiale qui fait la guerre à une population de civiles. Que ce soit du point de vue militaire, politique, juridique ou moral, il n'y a aucune raison acceptable pourquoi il n’aurait pas à se conformer comme tout autre état au droit international et ses principes juridiques et éthiques fondamentaux. Il faut qu’il soit mis fin au traitement d’ « exception » et d’impunité qui lui a été réservé jusqu’ici. Selon le droit international les pays tiers ont l'obligation juridique de veiller à ce que ses obligations internationales soient également respectées par Israël. La résolution 2334 du Conseil de Sécurité du 23 décembre 2016, avec sa condamnation de la politique colonialiste d’Israël, est un signal important mais cette fois non plus elle ne prévoit ni à son exécution ni à des sanctions en cas de refus par Israël. Aussi, les politiciens israéliens pouvaient la rejeter sans problèmes.
Aujourd'hui, les extrémistes ultra-nationalistes et religieux sont au pouvoir en Israël, et la société "est devenue de plus en plus nationaliste, religieuse, extrémiste et raciste", comme l'écrit le journaliste israélien Gideon Levy. Il en tire la conclusion que "la seule façon de changer les choses dans la politique israélienne ne sera que par la pression de l'extérieur". Tant que les sanctions internationales ne se matérialisent pas, les espoirs de la part des Palestiniens restent investis dans la campagne internationale du BDS (Boycott Divestment Sanctions), lancée par eux en 2005. Elle doit jouer un rôle comparable au boycott mondial de l'Afrique du Sud qui a contribué à terminer l'apartheid sud-africaine. Il n'est donc pas étonnant que le rapport déjà mentionné recommande entre autres: "Les gouvernements nationaux doivent soutenir les activités de boycott, de désinvestissement et de sanctions et répondre positivement aux appels à de telles initiatives". Et: "Des efforts doivent être faits pour élargir le soutien aux initiatives de boycott, de désinvestissement et de sanctions parmi les acteurs de la société civile" (p. 56). Cet activisme transnational de la société civile doit contribuer à "exercer des pressions sur Israël pour démanteler les structures de l'apartheid et négocier de bonne foi pour une paix durable qui reconnaisse les droits des Palestiniens en vertu du droit international et permette aux deux peuples de vivre ensemble sur la base d'une égalité réelle" (p. 53).
6. Le droit palestinien à l'éducation. Le droit de la jeunesse palestinienne à l'éducation et à une formation orientée vers l'avenir est une des victimes particulières de la politique coloniale israélienne. Dans les débats sur le boycott académique le drapeau de la "liberté académique" est souvent brandi mais jamais au nom des universitaires, chercheurs et étudiants palestiniens. C'est pourtant leur liberté qui est violée au quotidien. C'est leur droit à la mobilité et à la coopération scientifique, tant au niveau national qu'international, qui est de plus en plus restreint et même saboté par l'occupateur colonial. S'ils osent protester ou résister, professeurs et étudiants sont sûrs d'être agressés, abusés et incarcérés, ou même tués. En 2016, un rapport indique, "les violences par les forces d'occupation ont entraîné la mort de 26 étudiants et un professeur, 1 810 élèves et 101 d'enseignants et administrateurs ont été blessés, tandis que 198 étudiants, enseignants et employés ont été arrêtés" [2]. Il n'est pas rare, non plus, que les campus universitaires soient pris d'assaut par des soldats tirant des cartouches de gaz lacrymogène et se livrant à des tirs à balles en caoutchouc ou même à balles réelles. En même temps les immeubles de l'université, ses archives et ses bibliothèques sont saccagés. Les universités Al-Quds, Kadoorie et Birzeit, p. ex., ont été soumis plusieurs fois en 2016 à ce type d'hooliganisme maléfique de l'armée d'occupation.
7. La campagne BDS. La campagne internationale du BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions) est aujourd'hui la forme la plus efficace, concertée et moralement cohérente de la solidarité avec le peuple palestinien. Une alternative pacifique et démocratique similaire ne s'offre pas: le "dialogue" et l'"engagement" tant vantés n'ont abouti à rien et n'ont eu aucun impact positif sur le terrain. S'obstiner pourtant à poursuivre une stratégie qui s'est depuis longtemps avérée en faillite, résume bien l'idée d'Einstein sur la folie : persister à faire la même chose et attendre des résultats différents. La campagne de boycott international est une campagne de droits: elle vise à faire respecter par Israël les droits de l'homme internationalement reconnus; elle ne cherche ni la destruction, ni la faillite de l'Etat israélien. Elle n'est pas dirigée non plus contre des individus mais bien contre une politique raciste et coloniale soutenue depuis 70 ans (!) et contre les institutions qui la soutiennent et perpétuent. Le boycott n'est pas une fin en soi mais seulement un moyen et une tactique: il s'arrêtera immédiatement du moment que le peuple palestinien aura obtenu ses droits légitimes.
BDS et la solidarité avec la Palestine reçoivent un accueil positif sur tous les continents, et de la plupart des pays de l'UE. De façon ironique son succès croissant est confirmé par la contre-offensive massive de la part du gouvernement israélien (il a même son ministre à lui) et ses partisans inconditionnels dans le reste du monde (surtout aux États-Unis, où la campagne anti-boycott est fortement financée par des milliardaires). L'anti-BDS organise ses propres conférences, en Israël et aux Etats-Unis (récemment: la "2ème Conférence annuelle contre le BDS", par la « Mission d'Israël auprès de l'ONU »). En même temps, un lobbying actif auprès des gouvernements nationaux vise à faire adopter une loi interdisant toute campagne BDS (c'est le cas en France et en quelques 20 états aux États-Unis). Un sofisme particulièrement populaire chez les défenseurs de la politique israélienne c'est d'assimiler la critique d'Israël à de l'antisémitisme (3). Au niveau européen, heureusement, Mme Federica Mogherini (vice-présidente de la Commission européenne) a affirmé que l'activisme BDS fait partie de la liberté d'expression (réaffirmé aussi par entre autres les gouvernements néerlandais et irlandais).
8. Le boycott académique. Au sein de la campagne BDS le boycott universitaire et culturel occupe une place particulière. Lui aussi a été lancé par des organisations civiles palestiniennes. Dirigé par PACBI (Palestinian Academic and Cultural Boycott of Israel), l'appel au boycott académique est entendu dans de plus en plus d'universités dans le monde entier, parmi les académiques aussi bien que chez les étudiants. Il vise les institutions académiques israéliennes à cause de leur collusion profonde avec le régime d'apartheid israélien et ses crimes persistants contre le droit international et les droits de l'homme. Ici aussi, le boycott n'est pas une fin en soi mais une tactique temporaire visant à mettre fin à la discrimination raciste, plus spécialement dans le domaine de l'ééducation et la recherche. En même temps, nous nous engageons à la solidarité avec nos collègues palestiniens et leurs étudiants tout comme avec la population palestinienne tout entière. Grâce à leur «sumud», ou résilience, les Palestiniens, où qu'ils vivent, persistent à se tenir debout en tant que société, malgré tout le mal qui leur est fait, mais ils comptent aussi sur notre solidarité. Ne les abandonnons pas.
Jusqu'à présent 489 intellectuels et collègues de toutes les universités belges ont adhéré à la déclaration de principes du boycott académique. Elle souligne que le boycott vise bien les institutions académiques d'Israël. La collaboration avec des chercheurs israéliens, au contraire, n'est pas visée (à moins qu'un projet ne soit explicitement et officiellement parrainé par une institution ou par l'État et/ou bénéficie au régime d'occupation, p.ex. en collaborant avec l'armée ou les forces de l'ordre). Le fait que, dans le monde entier d'ailleurs, chaque professeur ou chercheur est nécessairement lié à une institution et qu'il est rémunéré par elle, ne pose pas des problèmes. Ne relève pas des directives du boycott non plus : la participation à des réseaux scientifiques qui comptent parmi leurs partenaires entre autres aussi des chercheurs israéliens. Finalement, nous le répétons, de même que le BDS en général, le boycott académique n'est pas une fin en soi mais il s'agit d'une tactique temporaire : il s'agit de mettre l'État hébreu sous pression accrue pourqu'il respecte enfin le droit international et les droits de l'homme des Palestiniens.
Cher collègue, chère collègue, nous vous invitons à lire notre Déclaration de principe: cliquez ici, et nous vous prions d'y souscrire par moyen de la forme (en anglais, avec nos excuses): cliquez ici.
Notes:
1. "Palestine and the Israeli Occupation, Issue No. 1: Israeli Practices towards the Palestinian People and the Question of Apartheid" (La Palestine et l’occupation israélienne. Les pratiques israéliennes vis-à-vis du peuple palestinien et la question de l’apartheid), UN-ESCWA: UN Economic and Social Commission for Western Asia (Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie occidentale, ou ONU-CESAO), 15 mars, Beyrouth 2017 (pdf, 74p.). Le rapport a été rédigé sous la direction des professeurs américains Richard Falk et Virginia Tilley. Ne résistant pas, cependant, à la forte pression israélienne et américaine, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a ordonné de retirer le rapport du site Web de la CESAO. En guise de protestation, la Sous-Secrétaire générale de l'ONU et Secrétaire exécutive de la CESAO, Mme Rima Khalaf, a donné sa démission. Pour sa lettre de résignation (en anglais): cliquez ici! Nous avons sauvé le rapport sur le présent site Web à l'adresse : www.bacbi.be/pdf/un_apartheid_report_saved.pdf. L' "Executive Summary" pouvait être lu séparément mais il a été retiré lui aussi. Voir sur notre site Web: cliquez ici! Toutefois, le résumé a été traduit en français sur le site Web de BDS France: cliquez ici!
2. Voir: "Report: Crimes against Humanity: Israel kills 26 Palestinian students, arrests 198 in 2016" (Israël tue 26 étudiants palestiniens et appréhende 198 en 2016) (MEMo, 28 février, 2017): cliquez ici!
3. À cette fin les défenseurs à tout prix d'Israël disposent maintenant de la définition partisane de l'anti-sémitisme par la IHRA (propagée des le 26 mai 2016 par l' "Alliance internationale pour le souvenir de l'Holocauste"). Accompagnée par une liste d'"illustrations" impliquant des critiques d'Israël, a été adoptée par le gouvernement de Theresa May en Grande-Bretagne et le parlement allemand. Pour une critique juridique de la part d'un expert du droit international, voir: "Counsel’s opinion on the IHRA definition" (Free Speech on Israel, March 8, 2017): cliquez ici!; en Naomi Wimborne Idrissi: "Legal opinion blasts holes in pro-Israel definition of antisemitism" (Free Speech on Israel, March 29, repr. from the NYT): cliquez ici!
Le Comité coordinateur : Prof. Karel Arnaut (KU Leuven), Prof. ém. Marie-Christine Closon (UCL), Prof. Patrick Deboosere (VUB), Dr. Pascal Debruyne (UGent), Prof. Lieven De Cauter (KU Leuven), Em. Prof. Herman De Ley (UGent), Prof. Serge Deruette (UMons), Lieve Franssen (dirigent Brussels Brecht-Eislerkoor), Carl Gydé (directeur CAMPO), Prof. Perrine Humblet (ULB), Prof. Marc Jacquemain (ULiège), Em. Prof. Madeline Lutjeharms (VUB), Raven Ruëll (régisseur), Prof. ém. Christiane Schomblond (ULB), Dr. Nozomi Takahashi (UGent), Prof. Karin Verelst (VUB).
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Current Affairs
- * "Israeli forces use Palestinian girl as a human shield in Jenin" (Defense for Children International-Palestine, May 19, 2022).
- Shatha HAMMAD: "Israeli forces fatally shoot two young Palestinians in occupied West Bank" (Middle East Eye, April 13, 2022).
- "Israel kills Palestinian boy in Jenin raid" (MEMo, March 31, 2022).
- Staat van Beleg: " Israëlische Schendingen februari 2022 " (7 maart 2022).
- Jesse Rosenfeld, Oren Ziv & Ahmad Al-Bazz : "Triple West Bank assassination recalls darkest days of the Intifada"
(+972, Feb 15, 2022).- Jack Khoury & Yaniv Kubovich: "Man Killed by Israeli Fire Near Ramallah, Palestinian Health Ministry Says"
(Haaretz, Feb 15, 2022).- "Israel’ Issues 1595 Administrative Detention Orders Against Palestinians In 2021"
PalestineOnline, Jan 2, 2022).- "Israel a tué 357 Palestiniens, dont 79 enfants et 69 femmes en 2021 "
EuroPalestine, 2 janvier 2022).- Gideon LEVY: "A Brief History of Killing Children "
Haaretz, Nov 20, 2021).- Allison WEIR: "Israeli forces have killed 39 Palestinian men, women, & children since May"
(Israel-Palestine News, Oct 19, 2021).- "Israel settlers open fire on Palestine homes in West Bank"
(Middle East Monitor, September 11, 2021).- Gideon LEVY: "Yes, the Palestinian Prison Escapees Are Freedom Fighters” (Haaretz, Sept 9, 2021; archive.today).
- "Developing news: Six Palestinian political prisoners liberate themselves from colonial Israeli prison” (Samidoun, Sept 5, 2021).
- "Israeli troops kill Palestinian teen in West Bank clash” (Middle East Eye, July 24, 2021).
- Tamara NASSAR: "Israeli gunfire takes lives of two more Palestinian teens” (+972, July 15, 2021).
- Yuval ABRAHAM: "Joint militias: How settlers and soldiers teamed up to kill four Palestinians” (+972, July 15, 2021).
- "Palestinian boy loses eye after Israel soldiers shoot him” (Middle East Monitor, April 12, 2021).
- Gideon LEVY & Alex LEVAC: "Palestinians Protested the Theft of Their Land. An Israeli Army Officer Shot One of Them in the Head” (Haaretz, March 26, 2021).
- "Israel to displace 1,550 Palestinians to build park in Jerusalem” (MEMo, March 18, 2021).
- "Reconstitution de l’exécution d’un Palestinien qui ne constituait aucune menace” (EuroPalestine, 27 février, 2021).
- Mairav ZONSZEIN: "Vaccination Under Occupation” (Jewish Currents, 12 Jan, 2021).
- Orly NOY: "Why B’Tselem is calling Israel an apartheid regime, from the river to the sea” (Mondoweiss, 12 Jan, 2021).
- "Deaf Palestinian man shot by Israeli soldiers dies of his wounds” (Israel Palestine News, Dec 11, 2020).
- "New Israeli ambassador in Britain describes Nakba as 'Arab lie'” (Middle East Monitor, Dec 8, 2020).
- "Israeli settlers flood Palestinian farmland with sewage” (Middle East Monitor, Oct 19, 2020).
- Ahmad MELHEM: "Family of Palestinian boy disfigured in 2015 firebomb attack still seeking justice” (Al-Monitor, Sept 20, 2020).
- Maureen Clare MURPHY: "Palestinian child shot by Israel dies in detention.” (The Electronic Intifada, August 21, 2020).
- Yumna PATEL: "Young Palestinian woman killed by Israeli forces in Jenin.” 23-year-old Dalia Samoudi is the 24th Palestinian to be killed by Israeli forces in the occupied Palestinian territories this year (Mondoweiss, August 7, 2020).
- "Israeli Soldiers Demolish Under-Construction Covid-19 Testing Center in Hebron” (IMEMC, July 21 2020).
- "Mother of Slain Palestinian: “My Son Was A Child In A Man’s Body”" (IMEMC, June 31 2020).
- Sondos SALEH: "Mustafa Went to Tel Aviv for Hospital Tests. He Was Shot Dead" (Haaretz, May 19, 2020).
- Jonathan OFIR: "Slapping Israeli Apartheid — the sentencing of Yifat Doron" (Mondoweiss, May 15, 2020).
- "Israëlische politieman schiet Palestijnse jongen kogel in het gezicht" (The Rights Forum, 18 feb, 2020).
- Jonathan OFIR: "Getting away with murder: Why Israeli police left Bedouin teacher to bleed to death in 2017." Some murder cases are so full of lies, that every attempt to hide them from public view only brings more attention to the crime. Such is the case of the extrajudicial execution three years ago of Israeli Bedouin citizen Yaqub Mousa Abu al-Qia’an. (Mondoweiss, March 1, 2020).
- Amira HASS: "The Trump Plan’s Vision for the Palestinians: Israel’s Security Slave." Direct lines can be seen between the ‘deal of the century,’ the Oslo Accords and their fraudulent implementation, which led to the creation of separate Palestinian enclaves. (Haaretz, Jan 31, 2020).
- "B’Tselem: Israel soldiers ‘wantonly’ shoot Palestinian children" (Palestine Post24, Dec 18, 2019).
- "Lost count? Israel killed 43 Palestinians in November" (If Americans Knew, Dec 5, 2019).
- Jonathan COOK: "Israel prepares to turn Bedouin citizens into refugees in their own country" (Mondoweiss, Oct 16, 2019).
- A. Daniel ROTH: "Each morning brings the fear of losing everything" (+972, Aug 25, 2019).
- Gideon LEVY & Alex LEVAC: "The Protest Dispersed. Then an Israeli Sniper Shot a 9-year-old Boy in the Head" (Haaretz, July 20, 2019, via IAK).
- Entsar ABU JAHAL: "Plenty of fish in Gaza sea, but not for Palestinians" (Al-Monitor, June 14, 2019).
- Myriam DEPREZ: "Susiya: The build-and-destroy dance of Israel’s demolitions" (Middle East Monitor, May 10, 2019).
- OCHA (oPt), Child labour increasing in Gaza" (OCHA - Monthly Humanitarian Bulletin, April 2019, May 14, 2019).
- Netta AHITUV, "Endless trip to hell': Israel jails hundreds of Palestinian boys a year. These are their testimonies" (Breaking the Silence via Haaretz, March 16, 2019).
- Tamara NASSAR: "Israel’s war on its Palestinian citizens" (The Internet Intifada, 26 Feb, 2019).
- Gideon LEVY: "In Land of Illegal Outposts and Hate Crimes, Another Palestinian Life Claimed" (Haaretz, Jan 27, 2019).
- "Report: Crimes against Humanity: Israel killed at least 45 Palestinian children in Gaza" (Ma'an News Agency, Jan 19, 2019).
- Yumna PATEL: "‘Waging War on Shufat’: Jerusalem municipality demolishes 21 businesses in East Jerusalem refugee camp" (Mondoweiss, Nov 22, 2018).
- Maureen Clare MURPHY: "Israeli soldier executed Gaza teen at close range: witness" (The Electronic Intifada, Oct 13, 2018).
- "September 2018 report: 378 Palestinians arrested as Khader Adnan, Omran al-Khatib continue hunger strikes" (Samidoun, Oct 11, 2018).
- "Palestinians Protest Planned Demolition of Khan al-Ahmar" (Telesur, July 28, 2018).
- Yumna PATEL: "Israeli forces kill 15-year-old Palestinian in refugee camp raid" (Mondoweiss, July 23, 2018).
- Amira HASS: "Night raids and attack dogs: For West Bank Palestinians, their homes are not their castles" (Haaretz, June 17, 2018).
- Neve GORDON: "Gaza's Passover massacre" (Al-Jazeera, April 1, 2018)
- "Israel killed 3 Palestinian civilians, injured 500, in first half of March" (Middle East Monitor, March 16)
- Omar KARMI: “Gaza in a vice” (The Electronic Intifada, Feb 13, 2018).
- Gideon LEVY & Alex LEVAC: “Like a Safari: Israeli Troops in Jeeps Hunt a Palestinian Teen and Shoot Him in the Head” (Haaretz, Feb 9, 2018, now freely available via: If Americans Knew).
- Amira HASS: "On the Margins of the Murder”, (Haaretz, Nov 12, 2017): click here!
- "Israeli forces detain 11 Palestinians, including 4 minors, in overnight raids" (Ma'an, March 29, 2017).
- Amira HASS: "Israeli Settlers Kill a Sheep in Latest Escalation in Jordan Valley, Palestinians Say" (Haaretz, Feb 18, 2017).
- "Israel aims to ‘Judaize’ historical Bethlehem village" (Middle East Monitor, Jan 13, 2017).
- Nasouh NAZZAL: "Israel’s pesticide war on Gazan farmers" (Gulf News Palestine, Dec 26, 2016).
- Emily MULDER: "Israeli guard: 'Go from this land or I will kill you'" (Al Jazeera, Dec 26, 2016).
- "A six-year-old Palestinian girl killed after being run over by Israeli settler" (Middle East Children Alliance, 2016).
- Gideon LEVY & Alex LEVAC: "In Some of the Israeli Army's Raids, Leaving Empty-handed Is Not an Option" (Haaretz, Aug 27, 2016).
- "Israeli settlers attack Palestinian girl in Ramallah, stab and kill her sheep" (Ma'an, Aug 5, 2016).
- "Un enfant palestinien [de 12 ans] tué par des soldats israéliens" (Libération, 19 juillet 2016).
- Kit O'CONNELL: "Israel Cutting Palestinians Off From Their Own Water Supply" (MintPress News, June 30, 2016).
- "Israeli Soldiers Kill A Palestinian Child Near Ramallah" (IMEMC, June 21, 2016).
- Edo KONRAD: "Tel Aviv mayor says the occupation is a cause of Palestinian terror" (+972, June 9, 2016).
- "After being shot three days ago by IOF, Palestinian youth dies from injuries" (Palestinian Information Center, June 6, 2016).
- Palestine PMO: Israel’s destruction of Palestinian water infrastructure is atrocious (Palestine News Network, May 26, 2016).
- Again, settlers burn Palestinian farms in West Bank (Days of Palestine, May 16, 2016).
- Michal ZAK: "Third intifada, terror wave, the 'situation': Just don't mention the 'O' word to Israelis" (Middle East Eye, March 13, 2016).
- Jon QUEALLY: "Brother and Sister, Children Aged 10 and 6, Killed by Israeli Bombing in Gaza" (Common Dreams, March 13, 2016).
- Jonathan COOK: "Aid subversion report makes for shocking reading" (The National, March 7, 2016).
- "Palestijns meisje van 13 geëxecuteerd" (alexandrina.nl, 23 jan, 2016).
- "UN decries Abu Nuwar demolitions, calls for immediate end to planned transfers" (Medical Aid for Palestinians, MAP, Jan 20, 2016).
- Julie PUTSEYS: "Palestijnse empowerment op Israëlische scholen." Geen gelijke kansen zonder evenwaardig onderwijs. Zo denkt de Arabisch-Israëlische professor Dalia Fadila er alleszins over. (MO*, 10 Jan 2016).
- Uri SAVIR: "Why solving Israel-Palestine conflict is still key for regional stability" (Al-Monitor, Jan 3, 2016).
- C.J.WERLEMAN: "The road to hell is paved with 'national security'". Israel is turning the West’s fixation on the Islamic State group into an opportunity to expand its apartheid laws and militarisation of the West Bank (Middle East Eye, Jan 1, 2016).
- Mazal MUALEM: "'Hate wedding' video offers glimpse at Jewish terror" (Al-Monitor, Dec 28, 2015).
- Maureen Clare MURPHY: "Catastrophe for Syrians and Palestinians alike in war-ravaged country" (The Electronic Intifada, Dec 23, 2015).
- Shlomi ELDAR: "Why the US is part of Middle East problem, not the solution". Interview with Ayman Odeh (Al-Monitor, Dec 14, 2015).
- Philip WEISS: "Obama’s ISIS czar says we can’t defeat extremism without resolving Palestinian issue" (Mondoweiss, Dec 14, 2015).
- Uri SAVIR: "How the Islamic State hurts Palestinian cause" (Al-Monitor, Dec 6, 2015).
- Al Jazeera: "Gaza's crumbling healthcare system" (Yahoo.com, Dec 8, 2015).
- Nurit CANETTI: "The radicalization of Israel" (Al-Monitor, Dec 2, 2015).
- Kate: "Prominent Israeli settler runs over 16-year-old girl, then shoots her dead" (Mondoweiss, Nov 23, 2015).
- Gideon LEVY: "So These Are Israel's New Heroes?" Israel's recent military operations in Palestinian hospitals are a blatant violation of the Geneva Convention, and make you wonder how low the country can sink (Haaretz, Nov 21, 2015).
- Philip WEISS: "The best way for Americans to defeat the Islamic state is to end support for Jewish nationalism" (Mondoweiss, Nov 15, 2015).
- Ahmed MOOR: "The Problem of Palestine is Zionism" (Fair Observer, Nov 11, 2015).
- Miko PELED: "Zionism is racism: Notes from Tel-Rumeida, Hebron, El-Khalil" (American Herald Tribune, Nov 13, 2015).
- Megan HANNA: "‘It Has Become A Prison’: The ghettoization of Hebron" (Mondoweiss, Nov 11, 2015).
- Avigail ABARBANEL: "Netanyahu’s craziness is calculated, to drive out Palestinians" (Mondoweiss, Nov 5, 2015).
- Michel WARSCHAWSKI: "La jeunesse palestinienne à couteaux tirés avec Israël" (Orient XXI, 15 Oct 2015).
- Kamel HAWWASH: "Palestinians have a problem with occupiers not (with) Jews" (MEMO, Oct 30, 2015).
- "Palestijnse baby vermoord met traangas" (Alexandrina, Oct 31, 2015).
- Ali ABUNIMAH: "Israel’s executions of Palestinian teens must end, Amnesty says" (The Electronic Intifada, Oct 28, 2015).
- Killian REDDEN: "Hebron at eye of the storm as death toll rises" (Ma'an News Agency, Oct 26, 2015).
- "Netanyahu Shamelessly Exploits the Shoah to Stoke Fear of Palestinians" (Jewish Voice for Peace, Oct 21, 2015).
- Amos GVIRTZ: "From Unilateral- to Bilateral War - or: How the Palestinians Fight to Prevent Being Expelled From the Country" (Occupation Magazine, Oct 20, 2015).
- Noam SHEIZAF: "Jerusalem, in context" (+972, October 19, 2015). "The current events in Jerusalem have a political history and context. Attempts to attribute the violence to some kind of Palestinian pathology while ignoring other factors is a recipe for making things worse."
- Meron RAPOPORT: "The paradox of Jerusalem" (Middle East Eye, October 17, 2015).
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